Doublement victimes

Reconnaissons alors que nous ne sommes pas seulement victimes  des inégalités sociales mais, pour bonne partie également de notre propre regard sur nous-mêmes ,   dans nos têtes ,   de notre regard sur le monde en somme d’une culture  qui ne nous permet pas de nous opposer aux idées des puissants.

Au sein de notre majorité de dominés existent également des dominés et des dominants : celles entre les hommes et les femmes, entre nos pays et les pays que nous avions colonisés, entre les différentes couches sociales…

Lorsque plusieurs situations de dominations s’ajoutent nous avons une violence inimaginable telle que celle exercée sur une une salariée migrante en attente de régularisation, victime du harcèlement sexuel de son employeur.

Nous sommes victimes d’une culture de compétition entre celles et ceux qui sont victimes des injustices. Une culture de divisions qui ne nous offre comme perspective que de l’adopter au travers d’attitudes de mépris de l’autre.