Nos rapports à l’autre

Nos rapports à l’autre se limitent souvent  au cercle familial ou à celui des amis. Ne dépend-t-il pas aussi de nos rapports avec l’autre qui habite à deux pas de chez nous ou dans un pays voisin ?

N’est-ce pas le cas dans nos rapports entre consommateurs et producteurs    Ne sommes-nous pas victimes de ce système qui permet aux multinationales de mettre les salariées des différents pays en concurrence les uns avec les autres ?

Encore faut-il changer de fonctionnement de nos institutions pour que l’ensemble des populations dominées dans notre pays ou dans bien d’autres puissent s’exprimer et proposer des solutions pour que cesse nombre d’injustices actuelles.

Actuellement cela est difficile car  notre rapport à l’autre nous incite à nous réfugier dans notre groupe social pour y trouver  l’estime de la part de personnes qui ont les mêmes idées ou qui sont dans les mêmes conditions que la notre.

Ainsi nombre d’entre nous appartenant à une même  organisation politique ou sociale et se trouvant en contradiction sur certains aspects de notre structure, n’allons pas persister pour exprimer nos propres opinions,  par peur de perdre l’estime de nos amis ou camarades.

De même si nous sommes jeunes au sein de quartiers où existent des bandes rivales nous sommes tentés de chercher l’estime de la bande de nos copains qui se trouvent dans des situations de rivalité avec d’autres bandes. De nous exprimer autrement nous donnerait peur de perdre l’estime des nôtres.

Dans ces deux cas nos rapports à l’autre  doivent s’écarter d’une pression que nous nous mettons parfois sur nous-mêmes ou parce que nous redoutons la pression de notre organisation ou de notre groupe. Qu’est qui peut nous inciter à  des comportements plus fraternels ?

Donner sa juste place à l’autre qui ne pense pas comme nous, à l’autre qui n’a pas confiance en lui parce qu’il se trouve dans une situation de dominé c’est sans doute le premier pas pour aboutir aux changements significatifs nécessaires.