Nous sommes doublement victimes de violences, d’abord à causes des pressions qui s’exercent sur nous dans bien des circonstances et ensuite parce que la société par son fonctionnement ou celui de ses institutions ne nous offre pas la possibilité d’y remédier.
C’est le cas lorsque nous sommes au chômage ou lorsque nous souffrons de nos conditions de travail, et aussi lorsque nous sommes victimes d’attitudes racistes ou sexiste… la question des migrants illustre bien comment nous vivons dans un climat de peur et de méfiance par rapport aux autres victimes de ces violences.
De plus nous ne pouvons y remédier car nous sommes prisonnier de notre société de spécialistes où l’intellectuel pense le social pendant que le syndicaliste revendique sans avoir la possibilité d’insérer ses revendications dans une contestation politique plus mobilisatrice.
Cette culture ne nous laisse le choix que celui d’attendre que les spécialistes et responsables d’institutions prennent la décision de changer de fonctionnement. Elle ne nous permet que de remettre le choix de notre avenir en leurs mains.